Adoption : ce qu’il faut savoir avant d’ouvrir votre porte (et votre cœur) à un chien de fourrière
Comment adopter un chien de fourrière ?
🐾 Une adoption réfléchie, en 3 étapes
Parce qu’adopter un chien rescapé, c’est un engagement profond — pour lui offrir non seulement un toit, mais une vraie vie — nous avons mis en place une procédure d’adoption en trois étapes, simple mais essentielle, pour garantir le bien-être du chien… et de sa future famille.
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Remplir un formulaire d’adoption
Ce premier pas nous permet de mieux vous connaître : votre mode de vie, votre expérience avec les animaux, vos attentes, vos disponibilités… Remplissez votre formulaire ici -
Un appel téléphonique
Un échange chaleureux avec un membre de notre équipe. C’est un moment d’écoute, de partage, pour discuter plus en détail du chien qui vous intéresse, et de voir s’il correspond bien à votre quotidien. -
Une pré-visite en visio
Enfin, une petite visite virtuelle de votre foyer par vidéo-call, pour vérifier que tout est prêt à accueillir un chien souvent marqué par la vie. Pas besoin d’un château — juste d’un environnement sécurisé, calme, et surtout plein d’amour.
💬 Une équipe de bénévoles passionnés se charge d’étudier chaque demande avec sérieux, attention et bienveillance. Ce sont eux qui veillent à ce que chaque adoption soit une belle rencontre, et surtout, un engagement durable.
Parce que chaque chien mérite plus qu’une cage : il mérite un foyer, et une famille qui l’attend.
Quels sont les critères d'adoption ?
Le sauvetage d'un chien de fourrière est un acte généreux mais cela doit être encadré par des critères spécifiques pour garantir le bien-être de l’animal et la réussite de l’adoption.
1. Dossier de candidature
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Formulaire à remplir : L’adoptant potentiel doit remplir un questionnaire détaillé (mode de vie, expérience avec les animaux, logement, présence d’enfants, autres animaux, etc.).
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Entretien téléphonique + visite à domicile : demandé pour mieux connaître l’environnement et la motivation de l’adoptant.
2. Conditions de vie
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Type de logement :
Le type de logement requis dépend principalement du tempérament du chien :
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Chiens sociables et habitués à marcher en laisse : Ils peuvent tout à fait vivre en appartement, à condition que leur futur adoptant s’engage à les sortir régulièrement (promenades quotidiennes, stimulations, interactions sociales). Ces chiens sont généralement plus adaptables et gèrent bien un environnement urbain.
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Chiens craintifs, peu sociables, non sociabilisés : Pour ces profils plus sensibles, un jardin entièrement clôturé est impérativement exigé. Cela leur permet de prendre confiance dans un environnement sécurisé, sans être directement confrontés à trop de stimulations extérieures. Cela facilite aussi leur réhabilitation en douceur.
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Absence prolongée : Les adoptions peuvent être refusées si le chien resterait seul plus de 6-8 heures par jour de façon régulière.
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Présence d’enfants en bas âge : uniquement les chiots et profils juniors sociables
3. Engagements de l’adoptant
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Stérilisation : Si le chien ne l’est pas encore (chiot, par exemple), l’adoptant s'engage à le faire.
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Soins vétérinaires réguliers : Vaccination, antiparasitaires, etc.
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Éducation bienveillante : L’usage de méthodes positives est souvent exigé (pas de collier étrangleur ou punitions physiques).
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Temps d’adaptation : Le chien aura besoin de temps pour s’adapter. L’adoptant s’engage à faire preuve de beaucoup de patience, surtout avec un chien potentiellement traumatisé.
4. Frais d’adoption
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Les frais couvrent souvent :
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Vaccins, puce électronique, stérilisation.
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Transport
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Parfois les premiers soins si l’animal a été récupéré blessé ou malade.
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5. Suivi post-adoption
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Un suivi durant plusieurs mois (avec photos, nouvelles régulières). Le suivi après l’adoption n’est pas une forme de contrôle, mais un accompagnement bienveillant, aussi bien pour le chien que pour sa nouvelle famille.
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Un contrat d’adoption
Combien coûte un chien de fourrière et que comprend ce prix ?
Adopter un chien venu de Roumanie, c’est lui offrir bien plus qu’un foyer : c’est lui offrir une seconde chance. Mais pour que tout se fasse dans les règles, en toute sécurité pour lui comme pour vous, chaque adoption engendre des frais.
Le coût d’adoption varie de 160 € à 300 €, selon l’âge du chien :
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160 € pour les chiens seniors (10 ans et +),
- 200€ pour les adultes (7 ans jusque 9 ans),
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300 € pour les chiens juniors ou adultes (jusque 6 ans).
Ce montant ne reflète en rien la valeur d’un chien — tous méritent la même attention, le même amour — mais il permet de couvrir les frais engagés pour les sortir de l’enfer et les préparer à rejoindre leur nouvelle vie.
Ce que comprend ce coût :
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La stérilisation,
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La puce électronique (obligatoire pour voyager),
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Les vaccins de base (dont rage et maladies courantes),
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Le passeport européen, à jour et conforme aux normes,
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L’ensemble des frais de transport et de logistique pour leur rapatriement sécurisé en France ou en Belgique.
Chaque euro est utilisé pour leur offrir un départ digne, dans les meilleures conditions possibles.
Adopter un chien des fourrières, ce n’est pas un achat — c’est un acte de cœur, un engagement fort. Et grâce à vous, ces chiens peuvent enfin tourner la page sur un passé de souffrance et commencer une nouvelle vie, entourés de douceur, de chaleur, et de respect.
Comment se passent les rapatriements ?
il y a une procédure d’adoption sérieuse et en trois étapes, pour s’assurer que chaque chien rejoindra un foyer capable de comprendre ses besoins et de lui offrir l’amour, la patience et la stabilité qu’il mérite.
Quand cette procédure est validée, le chien est officiellement réservé. C’est alors que les choses s’accélèrent :
Il reçoit un check-up médical complet, est identifié par puce électronique, vacciné, stérilisé, et tous ses papiers sont mis en ordre conformément à la législation européenne. Chaque détail est scrupuleusement vérifié pour garantir sa santé et sa sécurité.
Puis vient le moment tant attendu — celui du départ. Les chiens prennent la route à bord d’une camionnette spécialement aménagée, conduite par des transporteurs agréés et attentionnés, habitués à ces longs trajets et à la fragilité émotionnelle de leurs passagers.
Le voyage dure en général deux jours, pendant lesquels les chiens sont suivis, hydratés, nourris et rassurés autant que possible. Leur bien-être est une priorité, car ils ne quittent pas seulement un lieu physique… ils quittent une vie de souffrance, de solitude, d’incompréhension.
La camionnette s’arrête à plusieurs points en France et en Belgique, là où les familles adoptives ou les familles d’accueil attendent avec impatience, parfois les larmes aux yeux, ce moment bouleversant de la première rencontre.
C’est là que commence une nouvelle histoire. Celle d’un chien qui n’a jamais eu sa chance, et qui, enfin, va pouvoir vivre. Aimer. Être aimé.
Quels sont vos points de rapatriement ?
🚫 Nous ne disposons pas de structure physique : les chiens restent dans une fourrière mouroir de Bucarest, d’où ils sont rapatriés chaque mois après validation de leur adoption.
🚐 Les rapatriements se font en camionnette. Les chiens réservés arrivent toujours le vendredi soir à Sarrebourg (Moselle, 57), puis à Libramont (Belgique). Le camion poursuit sa route avec des arrêts fixes le samedi : d'abord en région parisienne (Essonne, 91), puis près de Feyzin (Rhône, 69).
Lors de certains rapatriements, des arrêts à Le Mans, Tours et Clermont-Ferrand, sont possibles selon les besoins.
Je vis en appartement, puis-je sauver un chien de fourrière ?
Oui, c’est tout à fait possible ! Dans la barre recherche, tapez "appartement" et vous trouverez tous les chiens de fourrière compatibles à la vie en appartement.
Il est important de choisir un chien qui présente un minimum de sociabilité et qui est habitué à marcher en laisse. Ces chiens s’adaptent mieux à la vie en appartement, car ils sont généralement plus indépendants et moins enclins à chercher à fuir ou à se sentir stressés par un environnement plus restreint.
Il est essentiel de leur offrir des sorties régulières pour leur bien-être, ainsi qu’un environnement calme et sécurisé. Les chiens qui conviennent à la vie en appartement ont besoin de routines et de stimulations mentales et physiques pour s’épanouir.
Si vous êtes prêt à lui offrir de l'amour et du temps, un chien de fourrière pourra s’adapter à votre mode de vie et devenir un merveilleux compagnon !
J'a des enfants. J'ai des chats. Peut-on faire un test ?
Dans les fourrières de Roumanie, les chiens ne sont jamais testés avec les chats ou les enfants.
Malheureusement, les conditions sont telles — promiscuité, stress extrême, absence de personnel, aucune sortie — qu’il est impossible de connaître leurs réactions face à un chat ou à un enfant. Les chiens vivent enfermés en permanence, souvent à plusieurs par cage, sans contact avec d’autres espèces ni même avec des humains bienveillants. Ils n’ont jamais vécu dans un foyer, pour la plupart. Tout est à construire.
Cela signifie qu’il faudra faire preuve de beaucoup de patience, de douceur et de vigilance au début. Il est parfois nécessaire d’avoir recours à un éducateur canin bienveillant, surtout les premiers mois, pour accompagner la rencontre avec un chat ou un enfant.
Certains chiens s’adaptent merveilleusement, d’autres mettent plus de temps, et d’autres encore auront besoin d’un cadre plus spécifique (pas d’enfants en bas âge, pas d’autres animaux…).
Mais ce que nous savons, c’est qu’avec de l’amour, de la stabilité et de l’écoute, ces chiens changent. Ils s’ouvrent. Ils apprennent.
Et ils vous offrent un attachement profond, souvent bouleversant.
Cela dit, il est aussi important de savoir que tous les chiens en fourrière ne sont pas traumatisés ou méfiants.
Il y a également des chiens très sociables, ouverts, parfois même joyeux malgré leur enfermement.
Les plus jeunes, les chiots, les juniors, ceux qui ont encore tout à découvrir, tout à apprendre, s’adaptent plus facilement à la vie de famille.
En résumé :
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Chaque chien est unique : certains auront besoin d’un cadre très calme, d’autres seront rapidement proches de l’humain.
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Nous ne pouvons rien certifier à 100 %, mais nous faisons de notre mieux pour vous guider vers le chien qui correspond le plus à votre foyer.
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L’adoption est un acte d’amour, mais aussi un vrai engagement, surtout pour les chiens sortant d’un tel enfer.
Mon jardin est clôturé, puis-je le lâcher sans crainte ?
Vigilance lors des premières semaines : un risque de fuite élevé
Beaucoup de chiens venant des fourrières roumaines ont passé des des années enfermés dans des conditions très difficiles, sans contact positif avec l’humain. Lorsqu’ils arrivent dans leur nouveau foyer, ils sont désorientés, stressés, et ne perçoivent pas encore leur environnement comme un lieu sûr. Ils ne vous font pas encore confiance.
Même si un jardin clôturé est présent, il ne faut jamais lâcher un chien nouvellement arrivé dans cet espace en liberté, surtout les premiers jours (voire semaines). Voici pourquoi :
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Ils n'ont pas encore confiance en l’humain : Le chien ne sait pas que vous êtes là pour son bien. Par instinct de survie, il peut vouloir fuir dès qu’il en a l’occasion, même après quelques jours passés chez vous.
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Ils sont de véritables “experts de la fuite” : Beaucoup de ces chiens sont capables de sauter, escalader, creuser, se faufiler à travers des ouvertures que l’on pense sécurisées. Un chien paniqué peut accomplir l’improbable pour s’éloigner d’un lieu qu’il ne comprend pas encore, même âgé !
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Une fuite peut être dramatique : Un chien en panique peut se mettre en danger (accidents, fugue prolongée, perte). Les retrouver est souvent très compliqué car ils ne se laissent absolument pas approcher.
👉 Ce qu’il faut faire :
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Toujours utiliser une double sécurité : harnais anti-fugue bien ajusté + collier + double laisse lors des sorties.
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Ne pas lâcher le chien en liberté dans un jardin ou autre espace ouvert avant d’avoir établi une vraie relation de confiance, ce qui peut prendre plusieurs semaines ou mois selon le chien.
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Utiliser au début un enclos sécurisé ou une longe si vous souhaitez lui permettre d’explorer un peu le jardin sans danger.
Puis-je devenir famille d'accueil ?
Pour le moment, nous ne proposons pas de familles d’accueil pour ces chiens sur le long terme pour le moment, car leur prise en charge nécessite un travail de resocialisation approfondi, qui demande du temps, de la stabilité et des ressources spécifiques. Ces chiens, souvent marqués par de lourdes expériences traumatiques en fourrière et un passé parfois chaotique de maltraitance et de négligence, ont besoin d’une attention constante et d'un environnement sécurisé pour se reconstruire, ce qui n'est pas toujours compatible avec un accueil temporaire.
Cependant, nous proposons des familles d'accueil d'urgence uniquement dans le cadre de retours d’adoption qui n’auraient pas fonctionné. Parfois, malgré tous nos efforts et une adoption réussie, certaines familles décident tout de même de s'en séparer pour x ou y raison. Dans ce genre de situation, il est crucial de pouvoir compter sur des familles d'accueil temporaires qui permettront au chien de retrouver un endroit sûr, le temps de lui trouver une nouvelle famille définitive.
Ces familles jouent un rôle essentiel, en offrant au chien un refuge temporaire pour l'aider à se stabiliser, à se remettre de ce nouvel échec, et à repartir du bon pied.
Vous souhaitez nous aider en cas de retour d'adoption et accueillir un de ces loulous temporairement ?
Avez vous des chiens de petite taille ?
Rarement. Notre mission est de donner une chance à ceux qui sont oubliés, à ceux dont personne ne veut… ceux qui ont souvent un passé difficile et qui, malheureusement, sont moins recherchés. Cela signifie que, même s’il arrive qu’il y ait de petits chiens en fourrière, ces chiens-là sont souvent rapidement repérés et prisés par d’autres associations ou familles d’accueil, qui peuvent leur offrir une place plus vite.
Chaque vie compte, mais nous nous concentrons sur ceux qui n’ont aucune chance sans nous, ceux qui sont là depuis de nombreuses années et qui ne partent pas. Ceux qui sont condamnés à rester enfermer jusqu'à la fin de leur vie. Et ces loulous font en général plus de 10 kilos. Il se peut que certains soient mis en lumière sur le site, n'hésitez pas à le consulter régulièrement.
Vous n'en trouvez pas sur notre site et souhaitez tout de même adopter un loulou de petite taille ? Nous comprenons parfaitement, cela peut être un critère important pour certains. Il y a de nombreuses associations telles que l'Arche de Kala, le Refuge d'Alina et Anda, Happy dogs forever, Adopt to Save, qui proposent des chiens roumains de petite taille de refuges indépendants et qui feraient le bonheur de nombreuses familles.
Les associations partagent un objectif commun : sauver les chiens de Roumanie d’une vie de souffrance, souvent passés sous silence, enfermés et oubliés.
Malgré nos différences, nous luttons tous pour la même cause, guidés par la même compassion.
Ensemble, nous sommes leur seule chance.
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Comment aider ?
❤️ 1. Adopter un chien
Offrez une seconde chance à un chien rescapé. Vous changez sa vie, et la vôtre aussi.
🏡 2. Devenir famille d’accueil d'urgence
Ils ont fui la misère… ne les y renvoyons pas. Aussi préparées que soient nos adoptions, les mauvaises surprises arrivent encore malheureusement. Une famille d’accueil d’urgence peut les sauver une seconde fois.
💸 3. Faire un don ou participer à notre Teaming
Chaque euro compte. Nous sommes une association 100% dédiée aux animaux, et nous nous engageons à utiliser chaque centime pour eux.
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Quelles sont les conditions de vie de ces chiens de fourrière ?
Les fourrières-mouroirs de Bucarest : l'enfer des oubliés
À Bucarest, derrière des murs froids et des grilles closes, plus de 2 000 chiens vivent l’enfer dans les fourrières mouroirs de l’ASPA. Dans les sites de Bragadiru et Mihăilești, que nous connaissons trop bien, la souffrance est partout et est insupportable et immonde pour les âmes sensibles.
À Bragadiru, les chiens sont entassés dans des conditions inhumaines. Dehors, ils survivent à des hivers à -20°C et à des étés étouffants, exposés sans répit. Les plus faibles ne survivent pas. Mais le pire se cache à l’intérieur : les anciennes porcheries, sans lumière, sans chaleur, sans repères. Ils y vivent dans le noir total, dans le chaos, la peur et la folie. Là où l’on ne voit rien… les chiens s’effondrent dans l’oubli.
🔒 Trop nombreux dans des enclos trop petits, les chiens sont entassés les uns sur les autres, sans espace pour fuir, sans endroit pour se reposer.
🥀 La tension est constante. Le stress est partout.
⚠️ Dans cet état de panique permanente, des bagarres éclatent, souvent violentes, parfois mortelles.
À Mihăilești, c’est le silence qui tue. Des centaines de chiens enfermés seuls dans des cages de 2 m², sans lumière, sans contact, sans espoir. L’humidité gèle sous leurs pattes, la solitude les brise. Ils hurlent quand la porte s’ouvre, puis retombent dans un vide glacial. Ils deviennent invisibles, traumatisés à jamais.
Dans ces lieux, les chiens ne vivent pas : ils survivent. Jusqu’à ce que plus rien ne reste d’eux. Ni leur regard, ni leur espoir, ni leur nom.
Pourquoi les chiens de fourrières de Roumanie ?
Aujourd’hui, notre combat s’ancre plus précisément dans deux fourrières mouroirs publiques de Bucarest : ASPA Mihăilești et Bragadiru.
Plus de 2 000 chiens y sont enfermés dans des conditions terribles. Deux mille vies, deux mille histoires, deux mille cœurs qui attendent… Ce sont des fourrières-mouroirs, oui. Mais elles offrent un semblant de chance : les chiens n’y sont pas euthanasiés après 14 jours. Ils peuvent rester. Survivre. Attendre. Mais soyons réalistes, la plupart des chiens qui y rentrent n'en ressortent jamais.
Là-bas, l’amour n’existe pas. La liberté non plus. Les chiens grandissent ou vieillissent derrière des barreaux, privés de caresses, de jeux, d’herbe sous leurs pattes et de lumière du jour. Ils ne voient jamais un canapé, une promenade, un visage tendre. Seulement du béton, des aboiements, des pleurs, des cris, des barreaux, encore et toujours.
Les soigneurs font ce qu’ils peuvent. Mais ils sont trop peu, pour trop de détresse. Alors les chiens restent là, pendant des années, sans qu’aucun regard ne se pose sur eux. Ils n'ont pas le temps de les sortir, beaucoup ne voient donc plus la lumière du jour.
Ce sont ces chiens-là qui nous hantent. Ceux qui ne sortiront jamais. Simplement parce qu’ils sont oubliés. Parce qu’ils ne correspondent pas aux critères d’adoption : trop vieux, trop craintifs, pas "assez mignons" aux yeux du monde.
Nous avons choisi de concentrer notre action sur eux. Parce qu’ils ont autant besoin — et autant droit — à l’amour qu’un chiot ou un chien de race. Parce qu’ils n’ont que nous. Parce qu’aucune vie ne devrait se résumer à une cage.
Chaque fois que nous réussissons à sortir un chien de là, c’est une victoire contre l’injustice, contre l’indifférence. Et tant qu’il y aura des chiens là-bas qui n’ont plus d’espoir, nous continuerons. Pour eux.
Suis-je réellement prêt.e à faire un sauvetage de chien de fourrière ?
Étant donné la nature urgente et engagée d’un sauvetage depuis une fourrière, nous souhaitons à tout prix éviter les désistements liés à une décision encore incertaine. Il est essentiel que ce choix ait été mûrement réfléchi afin de garantir au chien une véritable seconde chance et un foyer stable. Voici quelques questions essentielles à vous poser :
- Suis-je prêt(e) à faire appel à un comportementaliste ou à un éducateur canin si le chien présente des comportements problématiques ? L’adoption d’un chien ayant un passé traumatique/compliqué peut parfois nécessiter l’intervention d’un professionnel pour résoudre des problèmes de peur, d’agression ou d’anxiété. Suis-je prêt(e) à investir dans cette aide ?
- Suis-je prêt(e) à accepter/gérer des comportements destructeurs en l’absence des maîtres, en raison du stress ou de l’anxiété de séparation ? Les chiens traumatisés peuvent avoir tendance à détruire des objets ou des meubles lorsqu'ils sont laissés seuls. Suis-je prêt(e) à gérer cette situation ?
- Suis-je prêt(e) à respecter l’espace personnel du chien pendant les premières semaines, sans insister pour le toucher ou le câliner s’il n’est pas prêt(e) ? Certains chiens, en particulier ceux qui ont été maltraités ou négligés, peuvent avoir besoin de temps pour établir une relation de confiance et ne pas accepter d’être touchés tout de suite. Suis-je prêt(e) à respecter leur rythme ?
- Suis-je prêt(e) à offrir un environnement calme et sécurisé pendant une période de transition ? Un chien traumatisé peut avoir besoin d’un environnement stable, sans trop de changements, pour se sentir en sécurité. Ai-je la capacité de lui offrir cet environnement ?
- Ai-je les ressources nécessaires (temps, énergie, patience) pour aider mon chien à surmonter ses peurs et ses traumatismes ? L’adoption d’un chien avec un passé difficile demande souvent beaucoup de patience et de persévérance. Suis-je prêt(e) à consacrer le temps nécessaire à son rétablissement
- Suis-je prêt(e) à accepter que l’adaptation puisse prendre du temps et que mon chien ne devienne peut-être pas celui que j’imaginais dès le début ? Un chien de fourrière peut ne jamais être totalement "comme les autres", et son comportement peut rester affecté par son passé. Suis-je prêt(e) à accepter cette réalité et à faire preuve de flexibilité ?
Quels conseils pour une adoption réussie ?
1. Préparer un environnement calme et sécurisé
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Installez un coin tranquille où le chien pourra se reposer sans être sollicité (panier, niche d’intérieur, coussin), dans une pièce à part, ou dans la pièce commune mais avec barrière pour ne pas qu'il rentre en contact direct avec les autres animaux du foyer.
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Évitez les stimulations excessives au début : pas de visiteurs, pas de promenades bruyantes, pas d’interactions forcées. N'oubliez pas qu'ils ont été habitués à vivre seuls pendant des années dans l'oubli et la négligence. Ne les dérangez pas les premiers jours. Laissez-les décompresser.
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Sécurisez l’espace (portes, clôtures, fenêtres) pour éviter toute fuite ou blessure.
2. Ne pas forcer le contact
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Un chien de fourrière peut avoir peur du regard, de la main ou de la voix humaine.
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Laissez-le venir à vous, ne le touchez pas s’il se fige ou recule.
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Soyez patient : l’attachement peut prendre des semaines, plus souvent des mois. Laisser le chien observer, sentir et s’habituer à votre présence est une étape essentielle. Rappelez-vous qu'ils sortent de l'enfer, la transition doit se faire progressivement.
3. Utiliser des routines rassurantes
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Les chiens stressés ont besoin de repères. Servez la nourriture, les sorties et les couchers à horaires réguliers.
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Ne changez pas trop vite l’environnement (mobilier, bruit, nouvelles personnes).
4. Promenades en toute sécurité
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Double sécurité obligatoire : harnais anti-fuite bien ajusté + collier + double laisse.
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Privilégiez les lieux calmes pour les premières sorties. Évitez les foules, les voitures, les enfants turbulents.
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Ne détachez jamais le chien, même dans un jardin clôturé, tant qu’il n’a pas une vraie relation de confiance avec vous.
5. Renforcer les comportements positifs (méthodes bienveillantes)
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Félicitez doucement (voix douce, friandises) tout progrès, même minime : un regard, un pas vers vous, une exploration.
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Jamais de cris, de gestes brusques ou de punition : cela peut renforcer la peur ou les comportements de défense.
6. Respecter son rythme
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Chaque chien évolue à son propre rythme. Certains progressent rapidement, d’autres ont besoin de mois avant de se détendre.
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Ce n’est pas un échec si le chien reste distant au début : ce qui compte, c’est la constance de votre présence rassurante.
7. Demander de l’aide quand il le faut
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Faites appel à un éducateur canin comportementaliste spécialisé en chiens traumatisés si vous êtes dépassé·e. Demandez conseil, ils sont là pour ça !
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Restez en contact avec l'association, et le groupe qui vous donneront un tas de conseils et qui partageront leurs expériences
8. Accepter qu’il ne sera peut-être jamais “comme les autres”
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Certains chiens garderont des séquelles : peur des inconnus, méfiance, intolérance à certains gestes ou bruits.
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Le plus important, c’est de lui offrir un foyer stable, respectueux et sécurisant, même s’il reste fragile à vie.
Quelle attitude adopter à l'arrivée du chien ?
🐕 Pourquoi faut-il freiner son élan émotionnel à l'arrivée d'un chien roumain (et autre chien n'ayant jamais connu d'humain)? 🐕
- Installez-le dans un endroit calme avec un couchage confortable, de l’eau et des objets à mâcher pour qu'il puisse déstresser. La mastication est un exutoire essentiel pour les chiens donc si vous ne voulez pas qu'il mâchouille vos chaussons ou vos meubles, laissez-lui des sabots, des jouets en peau d'animaux ou des peluches sans bourre (dangereux s'il l'avale)
- Laissez-le découvrir son nouvel environnement à son rythme, sans sur-stimulation.
- Soyez présent, mais discret : asseyez-vous dans la pièce, sans le fixer ni l’appeler sans cesse.
- Parlez peu, bougez lentement.
- Laissez-lui le temps d’initier les premiers contacts.
- Respectez ses signaux : s’il détourne la tête, s’éloigne ou bâille, il vous demande de l’espace
- Ne le forcez pas à faire des choses. Pas de bain qui est en soit un traumatisme
- Le lien viendra… mais à son rythme
Conseils de Votre chien vous parle, comportementaliste canin et coach en relation humain-chien, spécialisée en chien de Roumanie et de refuge
