Chance #47684

  • Date d'entrée en fourrière : février 2022
  • ♂️ Sexe : Mâle
  • 🎂 Âge: 8 ans
  • 📏 Taille/poids: Moyenne, +/- 24kg
  • 💖 Caractère : Doux, peureux, intelligent, ne connait pas trop la laisse mais peut apprendre et s'adapter rapidement, protection de ressource
  • 📋 Conditions d'adoption : Patience +++, jardin cloturé
  • 🐶 Entente chiens : ok (tendance à contrôler les autres chiens, protection de ressource)
  • 🐱 Ententes chats & autres animaux : inconnue 
  • 💶 Frais d'adoption : 250€
  • Stérilisé, vacciné, pucé, en ordre de papier pour voyager

 

Il n’avait pas de nom, juste un regard. Un regard usé par les nuits froides, par les mains qui frappent, par les promesses jamais tenues. Il errait dans les rues depuis toujours — ou du moins, depuis assez longtemps pour avoir oublié ce que c’était, être attendu quelque part. Il survivait, à sa manière. Il connaissait les coins où les restes de nourriture étaient plus nombreux, les humains moins cruels. Il savait flairer le danger comme on respire, naturellement. Un jour de 2022, tout s’est arrêté.

Des voix, des cris, une cage qui se referme. La fourrière. Un mot sans amour. Derrière les barreaux, le silence avait un goût amer. Pas de caresse. Pas d’espoir. Juste l’attente. L’attente de quoi ? D’un miracle ? D’un oubli définitif ? Il ne savait pas.

Mais le destin lui a tendu une brèche. Une porte mal fermée, un instant d’inattention. Il a couru. Le cœur battant. Pas par peur — non. Par instinct. Par rage de vivre. Il s’est faufilé dehors, sous la pluie, sous le ciel qu’il connaissait mieux que quiconque.

Et pendant un temps, il a revécu. Libre. Errant, mais vivant. Avec ses cicatrices. Avec ses souvenirs. Mais debout.

Jusqu’à ce jour. Un véhicule, un piège. Les mêmes voix, les mêmes cages. Et cette même odeur froide de métal et d'abandon. Il était de retour. Là où la lumière ne perce pas. Là où l’on n’existe que si quelqu’un vous choisit.

Aujourd’hui, il est là, allongé dans un coin de son box. Silencieux. Il ne grogne pas. Il ne pleure même plus. Il attend… ou peut-être, il ne croit plus en rien. On le voit, doux, résigné. Il a tant connu le rejet qu’il pense qu’il en est fait. Comme si le monde avait décidé qu’il ne méritait pas d’être aimé.

Et pourtant... Il reste une lueur. Une chance.

Il ne lui faut pas un miracle, juste une main. Une famille qui saura voir en lui plus qu’un vieux chien de rue. Une famille qui lui dira : "Tu n’as plus besoin de fuir. Tu es chez toi, maintenant."

Et ce jour-là, peut-être, il se remettra à vivre. Vraiment. Pas en courant après la liberté, mais en la trouvant au creux d’un foyer, dans la chaleur d’un regard, dans la promesse enfin tenue d’un amour qu’il n’a jamais connu.

 

Je ne sors jamais de ma cage. Les photos et vidéos de moi en extérieur ont été exceptionnellement prises uniquement pour me mettre en avant